par Baptiste Coulmont & Christophe Le Digol & Paul Lehner & Jean-Baptiste Paranthoën & Victor Violier,
Dans un contexte de scrutins européens marqués par une forte abstention, cet article explore les géographies du vote par procuration, qui révèlent une facette peu connue de la mobilisation électorale des classes supérieures. Alors que les manifestations des gilets jaunes bousculent la démocratie représentative, l’usage de la procuration donne à voir une forme de vote de classe.
Le second tour de l’élection présidentielle de 2017 s’est caractérisé par une forte abstention (près d’un quart des inscrits), une proportion importante de votes blancs et nuls (plus de 10 %) mais aussi par un recours important (et beaucoup moins commenté) au vote par procuration, qui a concerné près de 7 % des voix exprimées [1].