Dans une récente tribune (Le Monde, 28 janvier), Alain Badiou qualifie de « crime fasciste » l’assassinat des journalistes de Charlie Hebdo et des Juifs de l’hypermarché casher. Peu importe que les tueurs se soient réclamé Al-Qaida et de Daech, peu importe qu’ils aient donné à leur acte une signification religieuse (« nous avons vengé le Prophète ! ») : comme si rien n’avait changé depuis les années 1930, notre philosophe n’y voit que du « fascisme ». Il s’obstine en effet à ressusciter le vieux nom sanglant de « communisme » et à désigner comme « fasciste » ce qui lui fait obstacle. Obstination qui le rend sourd et aveugle à ce qu’il y a de nouveau, de singulier dans la situation présente.
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