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Terra Nova - Cannabis : Réguler le marché pour sortir de l’impasse Note Par Christian Ben Lakhdar, Pierre Kopp, Romain Perez. Le 19/12/2014

De nombreux pays, dont les Etats-Unis ou l'Uruguay, ont changé d'approche dans la lutte contre la drogue, et le cannabis en particulier. Comment expliquer cette évolution ? La politique de répression est doublement coûteuse : elle est onéreuse et inefficace. La France se situe en effet parmi les plus gros consommateurs de cannabis par habitant en Europe. Dans cette étude, Pierre Kopp, Christian Ben Lakhdar et Romain Perez mesurent l'impact de trois scénarios possibles pour sortir cette politique de l'impasse. C'est la légalisation de la production, de la vente et de l'usage dans le cadre d'un monopole public qui apparaît comme la politique la plus apte à contrôler la consommation et à permettre la prévention nécessaire.

Synthèse

La politique du cannabis a pris une nouvelle direction dans de nombreux pays. Plusieurs Etats ont récemment évolué dans leurs pratiques : la « guerre à la drogue »[1], coûteuse et inefficace, y a laissé place à des approches fondées sur la tolérance au cannabis, voire dans certains cas, à la légalisation.

Notre pays ne devrait-il pas, à son tour, envisager un tel tournant idéologique et politique? Les arguments qui ont conduit au revirement dans l’Amérique de Barack Obama, par exemple, semblent tout aussi valables chez nous. De fait, la politique de répression est en échec en France : non seulement la prévalence du cannabis ne diminue pas significativement, mais elle reste l’une des plus élevées d’Europe.
 
Pis, cette politique coûte cher : elle capte une part considérable des ressources publiques allouées au maintien de l’ordre et à la justice. Au total, ce sont quelques 568 millions d’euros par an qui sont directement consacrés à la lutte contre le cannabis, et qui ne vont ni à d’autres missions utiles, ni aux politiques de prévention et d’accompagnement pour les usagers dépendants.Dans ce contexte, trois scénarios sont envisageables : la dépénalisation[2] de l’usage du cannabis (scénario 1), la légalisation de la production, de la vente et de l'usage dans le cadre d'un monopole public (scénario 2) et la légalisation de la production, de la vente et de l'usage dans un cadre concurrentiel (scénario 3). Nous avons tenté de mesurer l'impact de chaque scénario sur le nombre d'usagers, les quantités consommées, les finances publiques (dépenses et recettes fiscales) et l'évolution du marché noir.
 
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