Le serpent de mer est de retour. Comme toujours lorsque la gauche au pouvoir est en difficulté - jamais elle ne l’a été à ce point sous la Ve République -, le mythe d’une VIe République resurgit : et si les institutions actuelles portaient une part de responsabilité dans les malheurs de la majorité ? Et si l’hégémonie présidentielle rendait le chef de l’Etat dramatiquement sourd aux revendications ou aux propositions des valeureux parlementaires de son bord ? Et si le palais de l’Elysée isolait son hôte, entravait les ministres, ignorait les élus, oubliait les électeurs, négligeait les militants ? Le spectre éternel du pouvoir personnel rôde de nouveau à gauche.
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