22 avril 2014 - En assignant des places toutes faites à certaines populations, les stéréotypes jouent un rôle essentiel dans la production des inégalités. Nina Schmidt, de l’Observatoire des inégalités, analyse le fonctionnement de ces processus invisibles.
Les femmes ne sont pas douées en maths, les fils d’ouvriers n’ont pas le goût pour les études, les Roms sont des voleurs, les homosexuels efféminés... Les stéréotypes assignent bien vite des places et contribuent ainsi à maintenir les inégalités. Bien sûr, des inégalités sociales bien réelles existent. Les femmes, les catégories sociales défavorisées, mais aussi les minorités « visibles », les personnes handicapées ou les homosexuels, n’ont pas les mêmes facilités que les autres, du fait de très nombreux facteurs économiques et éducatifs, mais aussi de discriminations. Mais les inégalités se construisent aussi de façon bien moins apparente. Un ensemble de mécanismes fait que les moins favorisés se limitent d’eux-mêmes et contribue à la reproduction des inégalités. Ces barrières sont notamment entretenues par des stéréotypes. D’où émanent ces représentations ? Comment contribuent-elles à la production et au maintien des inégalités et des discriminations ?
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