Ils ne le reconnaîtront pas. Ils n’en continueront pas moins de penser que les dictatures étaient tout de même plus sûres, mais comme ils avaient tort tous ces prophètes de malheur pour lesquels le «printemps arabe» n’avait été qu’une fiction d’ores et déjà démentie par les faits ! Disons plutôt «l’hiver islamiste», allaient-ils répétant et la preuve en était, à leurs yeux, que ces révolutions de 2011 n’avaient débouché que sur l’anarchie en Libye, une guerre civile rampante au Yémen, la montée en puissance des jihadistes en Syrie et la victoire électorale des islamistes en Egypte et en Tunisie qui allait inéluctablement conduire - seuls des idiots utiles pouvaient ne pas le voir - à l’instauration de théocraties dans ces deux pays. C’était sûr, certain, écrit mais, vingt-neuf mois après la place Tahrir et l’avenue Bourguiba, l’islamisme est en débandade, à Tunis comme au Caire.
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