En enquêtant sur le déplacement des frontières qui séparent l’art du non-art, Jacques Rancière montre comment l’expérimentation de nouveaux champs artistiques permet de recomposer l’espace politique.
Recensé : Jacques Rancière, Aisthesis. Scènes du régime esthétique de l’art, Paris, éditions Galilée, 328 p., 28 €.
Comment une démocratie peut-elle assurer un accès égal à la culture et permettre une plus grande émancipation de la parole publique ? Quels chemins cette démocratie du langage doit-elle emprunter pour favoriser l’émergence d’une parole singulière, à l’école ou dans le monde du travail, et d’une parole collective sur le terrain des luttes sociales ? Quels moyens faut-il mettre en œuvre pour assurer cette conquête partagée des mots et des discours, en l’inscrivant dans la continuité du combat qui mène de l’insurrection républicaine du Paris des années 1830 à l’action de Rosa Parks qui, à Montgomery, en 1955, dit non à la ségrégation ?
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