Tout n’est pas à vendre. Et pourtant, il semble que les lois du marché, peu à peu, envahissent des domaines qui jusque-là leur étaient interdits : l’amitié, la justice, la maladie, l’amour même. Michael Sandel souligne ces dérives et s’interroge sur les moyens de se préserver de l’effet corrosif de l’argent.
« Money can’t buy me love » entonnaient les Beatles dans les années 60. Au risque de les contredire, il semble désormais que l’amour soit à vendre. On pouvait aussi, jusqu’à récemment, s’acheter des amis et les faire figurer sur son profil Facebook. Pour seulement 90 cents par mois, le site internet laissait des commentaires fictifs sur la page du client et garantissait même que, sur sa photo, le nouvel ami affiche un sourire avenant. C’est un exemple parmi tous ceux que Michael Sandel rassemble dans What money can’t buy qui révèlent, chacun à leur façon, l’emprise d’une logique de marché dans des domaines qui semblaient jusqu’alors lui échapper.
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