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La revue de presse du 18 au 23 décembre

Je vous souhaite de joyeuses fêtes autant que le permet la conjoncture sanitaire. Rendez-vous le 8 janvier pour la première revue de presse hebdomadaire de 2021.... avec quelques meilleures articles et vidéos 2020 mais surtout un retour en humour et en chansons.
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Fondation Jean Jaurès - Le paysage partisan à cinq cents jours de l’élection présidentielle

Dans la suite des dernières élections municipales et de la publication de la huitième édition de l’enquête annuelle « Fractures françaises » en partenariat avec le Cevipof, Ipsos, l’Institut Montaigne et Le Monde, Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation, dresse un constat de l’actuel état du paysage politique et partisan, à près de cinq cents jours de la prochaine élection présidentielle. quel est le poids des formations politiques ? Quelle est la structure de leurs soutiens ? Quelle est leur image ?

Du point de vue de l’observateur, la situation des partis politiques à cinq cents jours de l’élection présidentielle est source d’interrogations. L’analyse des résultats des élections municipales d’un côté et des premiers sondages d’intentions de vote pour l’élection présidentielle d’un autre côté met en lumière la persistance d’une situation inédite : les forces nationales sont impuissantes localement ; les forces locales sont impuissantes nationalement.
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Le Vent se lève - David Cayla : « Une grande partie de la gauche est incapable de s’extraire de la pensée néolibérale »

La crise économique, conséquence de la pandémie du Covid-19, qui touche la quasi-totalité des économies du monde, a relancé le débat quant au rôle de l’État en France. Le système néolibéral, dominant toutes les sphères de pouvoir depuis le début des années 1980, semble toucher à sa fin pour David Cayla. Le maître de conférences en économie à l’Université d’Angers, dans son ouvrage Populisme et néolibéralisme, tente de montrer en quoi les conséquences d’une gestion néolibérale de l’État et de nos économies permet l’apparition de populismes qu’il rejette. Dans cet entretien, nous avons souhaité revenir sur le rôle de l’Union européenne dans la construction du système néolibéral, les formes de populismes en action en Europe ainsi que sur l’incapacité des forces situées à gauche de proposer une alternative crédible aux idées néolibérales. Entretien réalisé par Valentin Chevallier.
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Des parents d’élèves se mobilisent contre les discriminations

À Montpellier, la mobilisation du collectif du quartier du Petit-Bard-Pergola illustre la lutte des habitants des quartiers populaires contre les ségrégations scolaires et urbaines.

 

En tant que citoyens de la République française, nous avons décidé de faire une occupation citoyenne des quatre écoles maternelles et primaires du quartier du Petit Bard tant que les institutions compétentes ne mettront pas en place les conditions minimales qui garantissent l’égalité et donnent réellement les moyens à nos enfants de réussir. Nous voulons que les institutions entendent nos revendications et dire de façon pacifique que nous n’acceptons plus cette situation et que nous voulons que cela change pour l’intérêt et l’avenir de nos enfants, et enfin que les valeurs d’égalité s’appliquent aussi dans nos quartiers. Nous attendons des représentants de la République qu’ils démontrent vraiment leur volonté politique d’agir pour les valeurs républicaines et la mixité sociale et ethnique.

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Terrra Nova - Y a-t-il eu un "effet Covid" sur le vote des Américains ?

Confrontées à une crise sanitaire inédites, nos sociétés réagissent tant bien que mal d’un point de vue économique, sanitaire et social. Mais quel est l’impact de l’épidémie sur nos systèmes politiques ? Aucune lecture simplement déterministe ne semble pouvoir en rendre compte. Les tensions politiques, les rapports de force, la proximité des élections, le partage des pouvoirs entre échelons locaux et nationaux… peuvent expliquer des effets politiques variés. Tour d’horizon de quelques pays emblématiques.
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Le vent se lève - « Près de 2 milliards de personnes souffrent d’insécurité alimentaire » — Entretien avec José Graziano da Silva (ex-directeur de la FAO

José Graziano da Silva a été directeur général de la FAO (organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) de 2012 à 2019, dont le programme alimentaire mondial est lauréat du dernier prix Nobel de la paix. En 2001, il a coordonné l’élaboration du Programa fome zero (programme zéro faim), l’un des principaux axes de l’agenda proposé par Lula lors de sa campagne présidentielle. Entre 2003 et 2004, il a officié comme ministre extraordinaire de la Sécurité alimentaire. Le programme zéro faim, selon les données officielles, a permis de sortir 28 millions de Brésiliens de la pauvreté et de réduire la malnutrition de 25 %. Il est actuellement directeur de l’Institut zéro faim. Entretien réalisé par Pierre Lebret, traduit par Marine Lion, Lauréana Thévenet, Adria Sisternes et Marie M-B.
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OFCE - Quel rebond de l’emploi en 2021 ? par Bruno Ducoudré et Eric Heyer

Fin 2021, selon nos dernières prévisions, l’activité en France devrait être inférieure de 1,4% par rapport à son niveau atteint fin 2019, soit près de 5% en dessous de son niveau potentiel. Ce retard de production aurait dû se traduire par des destructions d’emplois vertigineuses de plus d’1 million fin 2021 par rapport à fin 2019. Par ailleurs, compte tenu de la hausse tendancielle de la population active prévue par l’Insee, l’augmentation du chômage aurait dû être de près de 1,2 million fin 2021. Nos prévisions décrivent pourtant un marché du travail moins dégradé : explications. 
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La Vie des idées - Le temps à l’œuvre

À propos de : Corine Maitte et Didier Terrier, Les rythmes du labeur. Enquête sur le temps de travail en Europe occidentale, XIVe-XIXe siècle, La Dispute

En dépit de l’omniprésence du travail dans nos sociétés, que sait-on vraiment du temps qui lui est consacré ? En tournant le dos aux approches historiques linéaires, la vaste enquête de Corine Maitte et Didier Terrier explore les rapports complexes entre durée et profit.

Voici, à coup sûr, un ouvrage qui fera date pour de nombreuses raisons. En effet, cette enquête qui se déploie sur la très longue durée et touche une large géographie européenne, privilégiant cependant la France, l’Angleterre, l’Italie et la Belgique, part d’une série de questions simples évoquées page 14 mais qui peuvent se résumer en une seule : que sait-on vraiment du temps de travail ? Pour y répondre, et de belle manière, les deux auteurs procèdent selon une double approche simultanée : déconstruire avant de proposer de nouvelles pistes de réflexion. Méthode qui leur permet, à travers un souci comparatif constant, de faire montre de leur excellente connaissance historiographique et de leurs qualités démonstratives. L’ensemble, servi par une langue claire et un véritable souci pédagogique, s’appuie sur des sources multiples et variées, d’interprétation parfois difficile, où les comptabilités des chantiers de construction (par exemple celle des Médicis entre la fin du XVIe siècle et 1737), comme celles des grandes entreprises textiles ou minières (comme la Grande Bacnure de Liège en 1847-1856) ont la part belle. Les grandes enquêtes sociales, les rôles des employés (tels ceux de l’église Saint-Germain à Paris en 1644-1645), les contrats d’apprentissage, les livrets ouvriers, comme ceux de Verviers au XIXe siècle, ou encore les récits de vie complètent l’essentiel du corpus.
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Observatoire des inégalités - Le clivage entre les élites et le peuple se construit à l’école

Points de vue 21 décembre 2020

Si le mépris entre élite et classes populaires est réciproque, cela s’explique en grande partie par la ségrégation et la sélection qui règnent dans notre système éducatif. Le point de vue de Vincent Troger, maître de conférences honoraire en sciences de l’éducation, extrait du journal Le Monde.

Et si notre école elle-même, et le principe méritocratique qui la fonde, étaient la cause de la rupture entre les élites diplômées et une grande partie de la population ? C’est notamment la thèse défendue depuis longtemps par le sociologue François Dubet, qu’il a approfondie récemment dans un livre écrit avec sa collègue Marie Duru-Bellat dans leur récent ouvrage L’école peut-elle sauver la démocratie ?, Seuil, 2020 (voir leur article « Éducation : il faut donner priorité aux vaincus » sur notre site). Les deux sociologues rappellent notamment que le principe de l’égalité des chances et de la réussite par le mérite scolaire a pour effet que la scolarité est organisée comme une compétition, avec des vainqueurs et des vaincus, et non comme un effort collectif pour assurer la réussite du maximum d’élèves possible. 
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Non Fiction - Foucault/Lefort : parcours croisés ?

Foucault et Lefort sur les thèmes de la démocratie et du totalitarisme : une analyse conjointe

Foucault et Wittgenstein, Foucault et Castoriadis... Ici Foucault et Lefort. Que veulent nous prouver ces auteurs qui placent le lecteur devant ce genre de confrontation ou d'alternative arrangée ? Ne doit-on pas craindre que ne se dessine aucune jonction constituée, ni aucune problématique, plutôt un simple jeu, fruit d'humeurs diverses ?

S’agit-il de faire apparaître des différences, pour que l’auteur et les lecteurs se situent d’un côté ou de l’autre ? Ce serait un peu trop simple. S’agit-il de mettre la pensée de l’un à l’épreuve de celle de l’autre ? Ce serait un peu facile. S’agit-il enfin de lier les deux auteurs, pour leur contemporanéité, pour l'usage qu'ils font de références semblables, afin de brosser un tableau d'époque ? Ce serait encore un travail d’écolier.
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France Culture - Jaurès, Durkheim, Lévi-Strauss : il y a un siècle, quand les sciences sociales étaient socialistes

Saviez-vous que Durkheim et Jaurès avaient fécondé, ensemble mais chacun pour soi, la sociologie et le socialisme dans un même bain ? Que Claude Lévi-Strauss s'était rêvé en philosophe du Parti socialiste peu après le Congrès de Tours, il y a tout juste 100 ans ?

Biais militant, parti-pris, agenda politique masqué… la charge contre les sciences sociales ne faiblit pas et, des médias jusqu’au gouvernement, bien des chercheurs et des chercheuses sont aujourd’hui soupçonnés de travailler à charge en mettant au jour les vicissitudes et le fonctionnement de la société. A minima, de manquer de neutralité, voire de faire preuve de complicité lorsqu’il s’agit d’”islamo-gauchisme”. Toutes ces flétrissures ont en commun leur conséquence : saper la respectabilité d’un champ de recherche et lézarder la crédibilité de certaines disciplines, sociologie en tête.
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Le Vent se lève - Chantal Mouffe : « Pourquoi la gauche populiste devrait se rallier autour d’une transformation démocratique écologique »

La fin du populisme de gauche a récemment été annoncée par plusieurs de ses critiques qui affirment que, puisque les partis populistes de gauche n’ont pas été capables d’atteindre leurs objectifs, il est désormais temps de revenir à une conception traditionnelle de la politique envisagée à travers le prisme des classes sociales. Je veux défier cette vision en affirmant qu’une stratégie populiste de gauche est aujourd’hui plus pertinente que jamais. Le Covid-19 a creusé les inégalités déjà existantes, et a accentué la crise organique du néolibéralisme. Il n’y aura pas de retour au business as usual après la pandémie. Traduction réalisée par Laura Chazel et Nikola Delphino. Publication originale sur le site OpenDemocracy.
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Observatoire des inégalités - L’inégalité des revenus dans le monde

Données 17 décembre 2020

Le PIB par habitant atteint 63 000 dollars par an aux États-Unis, tandis qu’il est de 1 000 dollars en République démocratique du Congo. Les écarts de revenus dans le monde restent énormes.

En Amérique du Nord, le PIB [1] s’élève à 61 200 dollars en 2019 par personne, selon la Banque mondiale. Un cran plus bas, il est de 44 400 euros dans l’Union européenne. Les populations de ces deux régions du monde ont des ressources qui les placent respectivement 3,6 fois et 2,6 fois au-dessus de la moyenne mondiale.
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Non Fiction - De l'ordolibéralisme au néolibéralisme

Trois regards sur la généalogie du néolibéralisme : une étude économique sur l'ordolibéralisme, un recueil de textes classiques et un brûlot sociologique appelant à des résistances nouvelles.

La littérature scientifique abondante au sujet du néolibéralisme depuis la fin du XXe siècle ne doit pas faire oublier qu'il ne s'agit pas seulement d'un concept né il y a 40 ans avec l'avènement du thatchérisme et du reaganisme mais qu'il puise ses sources bien antérieurement, en particulier dans l'Allemagne de l'entre-deux-guerres. Avant d'être un programme politique et économique (dérèglementations, privatisations, démantèlement de l'Etat-providence, mise au pas des syndicats...), le néolibéralisme doit en effet être considéré comme une idéologie politique née dans le bouillonnement intellectuel de la première moitié du XXe siècle, au creuset des réflexions de patrons, universitaires et hauts fonctionnaires, comme l'a montré l'excellent essai de François Denord concernant la France (Le néo-libéralisme à la française. Histoire d'une idéologie politique   ). C'est d'ailleurs lors du colloque Lippmann de 1938 – rassemblement de 26 économistes et intellectuels libéraux organisé à Paris – que le terme de « néolibéral » a été forgé, deux ans après la publication (et à l'occasion de sa traduction en français) de La société libre (The Good Society) de l'essayiste américain Walter Lippmann
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Le vent se lève - « Il y a urgence à s’organiser pour assurer notre sécurité alimentaire » – Entretien avec Arthur Grimonpont

Arthur Grimonpont est chercheur à l’École Urbaine de Lyon. Il a fondé en 2018 avec Félix Lallemand, docteur en écologie au Muséum national d’histoire naturelle, l’association Les Greniers d’Abondance afin d’étudier la résilience de nos systèmes alimentaires. Ils pilotent notamment le projet de recherche-action ORSAT (Organiser la résilience des systèmes alimentaires territoriaux) et ont rédigé un guide à destination des élus intitulé “Vers la résilience alimentaire – Faire face aux menaces globales à l’échelle des territoires” qui a récemment fait l’objet d’une publication aux éditions Yves Michel. Ce guide passe en revue l’ensemble des menaces qui mettent en danger notre sécurité alimentaire et propose de nombreuses « voies de résilience » qui sont autant de solutions à la refonte de notre système alimentaire. Entretien réalisé par Romane Sauvage et Clément Coulet. Crédits photographiques : Killian Martinetti. 
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Non Fiction - Le mariage de la république et de l’écologie

Cette somme propose de refondre les idées républicaines pour les mettre au service de l’écologie.

Le présent ouvrage vient conclure une trilogie entamée avec La société écologique et ses ennemis : pour une histoire alternative de l’émancipation (2017)   , poursuivie avec L’âge productiviste : hégémonie prométhéenne, brèches et alternatives écologiques (2019). L’ensemble forme une vaste enquête sur les sources intellectuelles de l’écologie politique, qui suivent de près les débuts de la révolution industrielle, et sur les résistances à son encontre d’une gauche dominée par le productivisme. Dans le dernier volume, La cité écologique, ce long parcours aboutit à un projet politique. C’est ce dernier qui justifie l’ensemble puisque, précise l’auteur, il ne s’est agi, pour lui, ni d’écrire une histoire académique des idées écologistes, ni de verser dans un travail d’érudition, même si le résultat est imposant par son étendue et par l’ampleur des lectures mobilisées.
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Le vent se lève - La crise sanitaire va-t-elle enterrer la démocratie ?

Au-delà des difficultés économiques et sociales liées à la pandémie de la Covid-19, la crise sanitaire vient renforcer le malaise parlementaire et démocratique, alimenté par une pratique toujours plus verticale du pouvoir. L’annonce martiale du Président de la République déclarant la guerre à un ennemi invisible et la politique de gestion de « crises » ouvrent un boulevard pour renvoyer l’élaboration démocratique de la décision publique au second plan. Justifié par une situation d’urgence, le pouvoir macroniste a choisi de raviver le « gouvernement des experts ». Décider vite et décider bien, plutôt que de s’encombrer des lourdeurs et ralentissements démocratiques, telle semble être la doctrine défendue au sommet de l’État. Mais à quel prix, selon quelles garanties d’efficacité et avec quels garde-fous ?
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Le Point -  Crise à la FCPE : des parents réclament un congrès exceptionnel

Agacés par la fièvre judiciaire du président de la FCPE, des parents réclament un congrès sur les valeurs fondamentales de la fédération, notamment sur la laïcité.

Ils en ont marre et ils le disent. Agacés de voir le président de la FCPE entretenir un front judiciaire grandissant contre ceux qui remettent en cause sa défense d'une laïcité « inclusive », des adhérents de la fédération de parents d'élèves sifflent la fin de la récréation et réclament des comptes. Un communiqué publié ce jeudi 17 décembre par l'union locale de Paris-9 évoque la « manie procédurière de la FCPE » qualifiée de « détournement massif de l'objet social initial de la FCPE ». Ils demandent la convocation « d'un congrès national exceptionnel » afin qu'un « large débat autour des valeurs fondamentales [de la FCPE] puisse se tenir ».
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Le vent se lève - Olivier Tesquet : « Nous sommes prisonniers de l’état d’urgence technologique »

Journaliste à Télérama et spécialiste des questions numériques, Olivier Tesquet s’intéresse à la thématique de la surveillance dès 2011 avec La Véritable histoire de Wikileaks. En 2020, il co-rédige avec Guillaume Ledit Dans la tête de Julian Assange (Acte Sud, 2020). Avec À la Trace, sous-titré « enquête sur les nouveaux territoires de la surveillance » et publié aux éditions Premiers Parallèle, il plonge son lecteur dans les méandres du commerce de la donnée et de la revente de nos surplus comportementaux. Olivier Tesquet se définit lui-même comme un cartographe ; il se fixe pour objectif de nommer et décrire les mécanismes par lesquels un « capitalisme de la surveillance » est rendu possible. Entretien réalisé par Maxime Coumes et Florent Jourde et retranscrit par Cindy Mouci et Catherine Malgouyres-Coffin.

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