(Etats Généraux du Projet France-5 novembre 2016 – Salle Olympe de Gouges, Paris)
Mesdames et messieurs, chers amis, chers camarades,
Je veux remercier chacun d’entre vous, l’équipe incroyable du Projet France qui depuis cet endroit mystique du Mont Beuvray a engagé, à partir d’une poignée de militants, presque d’activistes, une discussion avec le pays. Nous avons la chance d’avoir conquis par la primaire la possibilité de le faire. D’ailleurs, regardez comment cette conquête de 2011 a fait florès. On vient même me consulter dans d’autres partis politiques pour savoir comment cela peut réussir. Rassurez-vous, je ne leur ai donné que des bons conseils, car nous avons besoin que la démocratie progresse dans ce pays, qui a conservé quelques éléments génétiques de l’ancienne monarchie. Nous avons besoin de construire, y compris dans une élection de nature césariste, la démocratie à tous les étages.
Et c’est une des raisons pour lesquelles je vous remercie d’être venus depuis des mois, des semaines, des jours, nombreux, et de participer à l’enrichissement de ce projet. Les chiffres sont éloquents : ce sont 10 000 artisans actifs du Projet France, 2 000 contributions écrites, 200 000 votes, 120 experts et tous ceux qui chaque jour continuent à rejoindre ce processus qui n’a pas de raison de s’interrompre maintenant. Il ne fait que commencer et toujours recommencer.
Vous connaissez le cadre posé à Frangy en Bresse. Je l’ai renouvelé, traversant la France, les départements, les régions. Vous connaissez les propositions qui peu à peu enrichissent le projet, d’arbitrage en arbitrage, d’imprégnation en imprégnation. Et je dois dire la forte impression que j’ai pu ressentir avec les parlementaires ici présents et que je salue, après les contributions qui ont été données sur l’action sociale, l’action civique, l’action économique. La France est en train de bouger et je vois qu’elle cherche à s’embaucher en politique. La fabrication du Projet France ne fait donc que commencer et je lance l’appel à tous ceux qui veulent continuer à le poursuivre, l’enrichir, le faire évoluer. Car après tout, nous n’avons pas la science infuse, l’action publique c’est bel et bien une œuvre d’humilité. C’est d’abord le sentiment qu’on peut toujours se tromper. Et c’est peut-être aussi l’aptitude à reconnaître des erreurs.
Je sens qu’un souffle est en train de se lever dans la société mais il n’arrive pas à franchir les portes de la politique. Celle-ci semble autonomisée, discutant dans les étoiles, et encore, pour la plupart, éteintes. Ce souffle n’a jamais dit qu’il ne voulait pas de politique, ce souffle rejette l’actuel système politique, ses décisions absurdes, unilatérales, arbitraires, verticales. Mais ce souffle voudrait pouvoir être de l’action collective. C’est ce que vous avez dit dans chacune de vos contributions.
Aussi lorsqu’il s’agit d’un pays de 67 millions d’habitants, il y a la nécessité de construire avec la population. Partout la société s’organise, pour trouver des solutions nouvelles dans tous les domaines. Elle invente un monde nouveau chaque jour dans l’agriculture, l’industrie, l’action sociale, les usages des sciences et du numérique, dans la politique, dans l’éducation, dans l’écologie, dans le rural, dans l’urbain.
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