En répondant à la crise, les politiques monétaires des banques centrales ont eu pour effet d’augmenter les inégalités économiques. Cet article expose et critique la manière dont les banquiers centraux essaient de justifier les effets inégalitaires de leurs politiques tout en proposant des alternatives possibles à celles-ci.
Introduction
Depuis la mise en œuvre des premières réponses politiques à la crise financière qui a débutée en 2007, les problèmes soulevés par les inégalités de revenus et de richesses sont revenus au cœur des débats publics et académiques. Ainsi, au sein du mouvement d’Occupy Wall Street, connu pour son slogan « nous sommes les 99% », de nombreuses voix ont souligné que la réponse à la crise financière continuait à favoriser les groupes sociaux les plus privilégiés. Au delà de la sphère militante, le succès de librairie de l’ouvrage de T. Piketty Le capital au XXIe siècle et les rapports d’organisations internationales comme l’OCDE démontrent que la montée des inégalités économiques depuis la crise occupe une place de plus en plus centrale dans l’agenda politique [1]. Il y a plusieurs déterminants en cause dans la formation des inégalités, parmi ceux-ci on trouve les talents différenciés des individus, le processus de globalisation, le progrès technologique et la structure institutionnelle de nos sociétés (système éducatif, système de redistribution des richesses…). Les liens entre ces déterminants et les inégalités ont été le sujet d’étude d’une littérature abondante, à une exception notable.
Lire la suite
______________________
______________________