Résumé : Les inégalités de salaires qui persistent entre les femmes et les hommes tiennent pour une part à la dévalorisation des emplois à prédominance féminine.
Le salaire des femmes reste inférieur d’un quart à celui des hommes. Une plus faible durée du travail en explique une partie. L’idée que leur salaire ne constitue qu’un salaire d’appoint, dont l’auteure, économiste à l’université de Paris X, retrace l’histoire dans les deux premiers chapitres, continue de produire ses effets, notamment dans l’acceptation du temps partiel féminin.
Les difficultés d’accès aux emplois les mieux rémunérés en expliquent une autre. Car leur parcours professionnel demeure dans l’ensemble beaucoup moins valorisant que celui des hommes, en lien notamment avec la maternité. Contre cela, des femmes, certes encore peu nombreuses, ont entrepris de faire reconnaître leurs retards de carrière. L’auteure présente dans les deux chapitres suivants les cas d’une demi-douzaine d’entre elles. Utilisant les mêmes outils que ceux mis au point pour démontrer la discrimination syndicale, consistant à comparer l’évolution des rémunérations de salariés entrés dans l’entreprise à la même période avec un même niveau de qualification, elles ont pu obtenir gain de cause devant les tribunaux, comme cette analyste financière qui a ainsi obtenu une compensation représentant un montant important pour discrimination de salaire et de carrière en raison de congés de maternité, parental et conventionnel.
Lire la suite
__________________________________
__________________________________