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  • Libé - Les réfugiés, «Michel», les maires et nous, les rocardiens Par Roland Ries, Maire (PS) de Strasbourg — 13 juillet 2016

    Après les hommages, retour sur une petite phrase qui fit polémique mais qui était amputée de sa partie la plus importante.

    Pour bien comprendre Michel Rocard, il fallait l’écouter jusqu’au bout. Jusqu’au bout de sa logique. Jusqu’au bout de ses formules. Jusqu’au bout de ses argumentations. Ce n’était pas toujours facile… seul le point final donnait quitus pour interpréter la vérité, parfois complexe et toujours subtile, de son propos. La précipitation menait invariablement à l’imprudence. Ainsi, depuis plus de vingt-cinq ans, bon nombre d’observateurs politiques ont préféré faire une exploitation sélective, très intéressée, des différentes versions de «la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde…» Recomposée après plusieurs variations sur un même thème entre 1989 et 1993, cette célèbre citation a été régulièrement amputée de sa chute : «…mais elle doit en prendre toute sa part». Toute la force du message était pourtant contenue dans cette conclusion volontariste, l’attaque n’exprimant que la nuance. A la fin de sa vie, soucieux d’en finir avec la controverse, Michel a choisi des mots beaucoup plus crus pour dire sa «honte» devant le sort réservé aux réfugiés par une Europe dénaturée : «Une somme de pays [qui] négocie le moyen de limiter le nombre de migrants qu’ils vont recevoir. Tout cela est abominable.»

    Une chose est claire : pour lui, et pour nous, «les rocardiens», la solidarité qui transcende les frontières n’est pas seulement une idée, un point de vue, un concept qui resterait à débattre ou, pire, un quota parcimonieux à calculer. C’est un devoir. C’est une dignité. Une «part» d’humanité non négociable dont, hélas, les opinions publiques délèguent la charge aux gouvernements, habitude bien commode, quand elle devrait être partagée par la société tout entière.

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  • David Chopin - Non, la social-démocratie n’est pas l’accord d’entreprise…

    Prenons le temps de la réflexion et du long terme pour comprendre la véritable signification de la «Loi Travail». Les débats se sont achevés hier, avec l’utilisation de l’article 49.3. Ce texte est un ensemble (trop) touffu de dispositions, dont la rédaction de l’article 2 a finalement fait l’objet du plus de polémiques. Gageons qu’il ne va pas, à lui seul, créer « l’inversion de la hiérarchie des normes ». Mais il participe à un mouvement de fond de la forme iconoclaste de la social-démocratie à la française.

    En effet, depuis les « Lois Auroux » de 1982, jusqu’aux « 35 heures » de Martine Aubry, ensuite retouché en 2004 et 2008 par la droite ; ainsi droite et gauche consacrent un espace normatif dérogatoire à l’accord d’entreprise. La CFDT, principal syndicat réformiste va jusqu’à consacrer ce mouvement sous le sceau de la « démocratie ».

    Reste à savoir si ce mouvement indéniablement français est le même que celui des autres pays « sociaux-démocrates » ?

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  • Le Drian : "Nous avons frappé cette nuit aux environs de Mossoul"


    Le Drian : "Nous avons frappé cette nuit aux... par FranceInfo

  • Le Monde - « Les putschistes ont ouvert un boulevard à Erdogan » Par Ahmet Insel (Politologue et chef du département économie à l’université de Galatasaray)

     La Turquie a frôlé une très grande catastrophe. La tentative de coup d’Etat, qui a fort heureusement échoué, aurait entraîné le pays dans une guerre civile dévastatrice. À une échelle beaucoup plus réduite, c’est ce que nous avons vécu durant environ une demi-journée, dans la nuit de vendredi à samedi : les policiers affrontant les rebelles militaires avec des armes lourdes, des militaires loyalistes se battant contre les putschistes, des soldats tirant sur la foule, des scènes de lynchages de soldats putschistes désarmés, des avions bombardant des bâtiments publics, notamment le parlement… Le bilan humain de cette folle nuit est lourd. Il nous donne un aperçu terrifiant de ce qu’auraient été, dans toute la Turquie, les conséquences de ce coup d’Etat s’il avait un tant soit peu triomphé.
     
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