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  • Marianne - Débat entre Jean-Pierre Le Goff et Roger Martelli : qu'est-ce qu'être de gauche ?

    L'un, le sociologue Jean-Pierre Le Goff, publie "Malaise dans la démocratie" (Stock) ; l'autre, l'historien du communisme Roger Martelli signe "L'identité, c'est la guerre" (LLL). A l'heure où les Français s'interrogent sur les fondements de leur communauté de destin, ils se posent la question : "Comment reconstruire du commun ?"

    MARIANNE : La crise que traverse la France est-elle, d'abord et avant tout, comme on le répète aujourd'hui une crise identitaire ?

    Jean-Pierre Le Goff : Cette crise a plusieurs facettes. Le pays est désorienté non seulement sur le plan social, mais sur les plans culturel et politique. Comme je le montre dans mon livre, les fractures au sein de notre société ne sont pas seulement d'ordre économique et social mais anthropologique et politique : elles mettent en jeu des conceptions différentes du rapport au réel, à la condition humaine, à la nation et à l'Europe... Sur la question de l'identité, on tend trop souvent à réduire celle-là à l'acception maurrassienne avec le faux choix entre une vision identitaire essentialiste et une fuite en avant dans le multiculturalisme invertébré : soit le choix du repli identitaire xénophobe et chauvin, soit celui de l'ouverture inconsistante et illimitée, avec une mauvaise conscience et un angélisme déconcertants concernant les autres peuples du monde. Il existe un doute profond sur notre héritage culturel et politique. Nous nous retrouvons ainsi gravement désarmés face aux ennemis qui veulent notre perte. Il nous faut répondre à la question de savoir à quoi nous tenons parmi tout ce qui nous a été légué par les générations antérieures, ce qui nous spécifie comme nation et ce qui spécifie l'Europe comme civilisation, y compris dans le domaine des mœurs dont on découvre naïvement, avec Cologne, qu'elles ne sont pas la chose du monde la plus partagée. Ce qui implique d'en finir avec ce méli-mélo de grandes valeurs généreuses et de bons sentiments en guise d'identité tout autant qu'avec les fondamentalismes.

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  • Le Monde, Albert Bastenier - « En Belgique, comme ailleurs, le terrorisme est le fruit d’incertitudes identitaires et politiques »

    Les attentats du 22 mars à Bruxelles ont été perpétrés par de jeunes hommes issus de l’immigration, qui ont grandi en Belgique ou en France, tout en se réclamant finalement du djihad. Ce nouvel épisode du terrorisme islamiste intensifiera inévitablement les craintes et même l’hostilité que l’opinion publique développe à l’égard de tous ceux qui appartiennent à leur groupe d’origine musulmane. Ne fera que s’approfondir le fossé qui, depuis plusieurs décennies en Belgique comme dans le reste de l’Europe, n’a cessé de se creuser entre eux et la société dont, irréversiblement, ils forment pourtant un segment constitutif.

    De cette façon tend à se confirmer le séparatisme social qui s’est ethniquement établi entre les « majoritaires » qui détiennent les avantages de l’appartenance native au territoire national, et les « minoritaires » qui campent au milieu de la société sans en faire véritablement partie. La question de « l’intégration des immigrés » s’impose ainsi une nouvelle fois à l’attention. Au sein des antagonismes sociaux que génèrent les migrations contemporaines, faire ou ne pas faire partie de la nation demeure une question cruciale. Comment prendre la mesure de cet enjeu après les tueries qui viennent de se produire ?

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    Albert Bastenier est sociologue, professeur émérite de l’université catholique de Louvain (Belgique). Auteur de : Qu’est-ce qu’une société ethnique. Racisme et ethnicité dans les sociétés européennes d’immigration (PUF, 2004).
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  • Les Matins / Terrorisme, l'autre mondialisation.

    Jenny Raflik
    Maîtresse de conférences en histoire contemporaine des relations internationales à l'université de Cergy-Pontoise
    Auteure de « Terrorisme et mondialisation » (Gallimard, 25 février)


    Les Matins / Terrorisme, l'autre mondialisation. par franceculture

  • Nuit des Débats à Paris : Anne Hidalgo répond à Patrick Cohen


    Nuit des Débats à Paris : Anne Hidalgo répond à... par franceinter